La France en sortir, c’est s’en sortir : L’Etat Nation contre les patries.

3- La France en sortir, c’est s’en sortir

Les idiots utiles du système Français, qui n’ont pas encore compris qu’ils vivaient dans un tombeau, nous lancent parfois : mais enfin ce n’est pas sérieux une Bretagne indépendante, elle ne serait pas viable. Une version plus « populo » de la même rengaine: que ferez-vous avec vos choux-fleurs…. Certains Bretons se sont parfois laissés impressionner par ce genre d’argument. Nombreux sont ceux qui se sont dit que, s’ils avaient fermé les yeux ou contribué au sacrifice de leur nationalité, au fond, c’était un moindre mal, c’était pour donner un avenir à leurs enfants… Quelle amertume que de découvrir aujourd’hui que cet avenir est bien souvent un exil vers la Seine St Denis, quand ce ne sont pas les problèmes de la Seine St Denis qu’on installe chez nous au nom de l’indivisibilité de la République…

Outre que des Etats bien plus petits que la Bretagne sont parfaitement viables, par exemple le Luxembourg, la Slovénie ou l’Estonie, les naïfs perdent de vue l’essentiel : l’indépendance serait une bouffée d’oxygène pour la Bretagne. Comme elle le fut pour la Norvège en 1905, pour l’Irlande dans les années 1920 et pour les Pays Baltes dans les années 1990. N’oublions jamais, en effet, que la Bretagne est un contributeur net et non l’inverse. Plus que jamais c’est l’Etat français – en pleine dégringolade – qui vit a nos crochets et non l’inverse. Or, quel avantage tirons-nous de cette contribution ? Des infrastructures utiles? Pas vraiment, car le modèle de développement français a détruit le bocage, il menace notre littoral, il fait fermer nos ports. Il est donc un handicap. L’accès à un marché ? C’était vrai autrefois mais désormais l’ensemble de l’Union Européenne est un marché unique. Une monnaie ? Plus depuis que le Franc à disparu. Une armée ? Vous y croyez encore à la grandeur de l’armée française vous ? La rade de Brest ou le champ de tir de Coëtquidan pourrait sans doute être mieux employés. Vos retraites ? Au rythme où vont les choses une solidarité vieillesse bretonne serait plus efficace que la protection d’une France en banqueroute. Des services publics ? Ils sont toujours en grève….

Les Bretons sont en tête des peuples de l’hexagone dans plusieurs domaines, à commencer par l’agroalimentaire, les activités liées à la mer (de la pêche à la plaisance). Notre économie est également dynamique dans le secteur des télécommunications, du textile, des productions culturelles etc. Je vous passe les succès de dynasties industrielles (les Pinault et autres Bolloré), elles ne sont que la partie immergée de l’Iceberg. La Bretagne a même une sorte de Lobby et de Think Tank, l’Institud Lokarn (Institut de Locarn), et un label « produit en Bretagne » qui rassemble plus de 2300 produits. Seulement voila, dire « Bretagne, leader agro-alimentaire de l’hexagone » ne signifie pas grand-chose en soi. Nous vivions dans un monde concurrentiel au sein duquel, pour assurer un avenir à nos enfants, nous devons soutenir la concurrence de pays autrement plus dynamiques que la France, par exemple les Pays-Bas ou le Danemark qui se sont spécialisés dans des domaines comparables. Pour être a la hauteur des enjeux, encore faudrait-il que les Bretons puissent:

• Disposer d’un environnement économique qui favorise l’initiative.
• Pouvoir prendre des décisions pour eux-mêmes
• Pouvoir exploiter leur position géostratégique.

Les ravages causés par l’étatisme du système Français (« la France n’existe que par son Etat »), le coût des prélèvements, la dette, vous les vivez comme nous. Pas besoin de vous faire un dessin. La dépendance vous la subissez également. Rien n’est vraiment possible lorsqu’un peuple ne dispose d’aucun levier économique. Dans notre cas, mais je pense que c’est également le votre, les centres de décision et les sièges sociaux partent vers Paris dès qu’une entreprise atteint une masse critique. Et avec elles, la matière grise….

Pour terminer sur le sujet, j’ajouterai que l’Etat Français nous considère comme une périphérie occidentale de l’hexagone, alors que notre situation géographique nous place au centre d’un arc Atlantique. Pourquoi, avec sa position à la pointe du continent, Brest n’est-il pas le premier port transatlantique d’Europe ? Simplement parce que pour nous Penn ar Bed signifie « pointe, tête du monde » tandis que pour la France cela signifie, Finistère, fin du monde.

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