War raok n°23 vient de sortir, la voix de la nation bretonne !

War Raok est une magazine nationaliste breton trimestriel. Vous pouvez vous le procurez dans certaines librairies bretonnes, ou en le commadant sur internet au même tarif de 5€ (frais de port inclus) sur la boutique en ligne d'Adsav.

War raok numéro 23, la voix de la nation bretonne

L'éditorial de ce nouveau numéro, Un parti fort est-il plus fort quand il reste seul ?

Voilà peut-être une question cruciale pour l’avenir de notre nation, de notre peuple que nous souhaitons voir s’émanciper et s’affranchir de la tutelle coloniale. Le combat politique mené en Bretagne depuis des années accumule les échecs, affiche ses faiblesses et ne cesse de céder aux modes intellectuelles et aux courants de pensée. Il faut se débarrasser définitivement de ce travers d’esprit qui nous vient de l’étranger. Aujourd’hui encore, certains nous resservent la fameuse et miraculeuse formule de l’union. A l’heure actuelle, il ne peut y avoir d’union possible, cette union qui permettrait par-delà les divisions, les théories, de rassembler des forces que les différends idéologiques opposent, et d’œuvrer ainsi pour que vive notre Bretagne et que ne cesse ce combat à la tradition ininterrompue pour la liberté. Union avec qui ? Avec le néant ! Avec des « chapelles » qui se font et se défont ! Avec des irresponsables aux influences extérieures qui nuisent cruellement à la cause bretonne… Il est donc aujourd’hui utopique d’envisager une coordination d’actions, de fédérer ce qui ne peut être fédéré et de réunir en un seul parti national efficace, tirant sa force de cette unité, toutes les forces qui permettraient la conquête de véritables institutions bretonnes rendant au peuple breton ses pouvoirs d’état qui lui ont été ravis.

Il fallait donc absolument qu’en Bretagne un parti nouveau se manifestât dans le paresseux et stérile Emsav politique. Il est évident que ce parti ne pouvait espérer acquérir l’importance et la force nécessaires à ce long combat pour l’indépendance que s’il réussissait, dans un premier temps, à éveiller dans le cœur de ses militants et partisans la conviction que la vie politique ne se résume pas simplement à de simples formules électorales, mais qu’elle se trouve en présence d’une conception philosophique nouvelle. Des hommes courageux, considérant qu’on ne rend pas un peuple libre uniquement avec des prières, ont pris la décision de créer ce parti et ont su proclamer quelque part une vérité, préconiser des solutions et imposer des buts.

Prenant en considération que le peuple est loin d’exprimer des vœux précis, qu’il n’a que des idées d’ensemble mais sans pouvoir se rendre compte avec précision de l’essence même de son idéal et sans même être fixé sur la possibilité de le satisfaire, ces hommes ont repris à leur compte cette vieille devise : « La loi naturelle ne veut-elle pas que le plus fort soit désigné pour remplir la plus haute mission ? ».
Ambitieux nos hommes, certes, mais lucides quant à la situation actuelle du mouvement breton et l’attitude des formations politiques enclines à toutes les compromissions, voire à toutes les trahisons. Lucides également sur le rôle de l’Emsav enfermé dans l’étroitesse de ses programmes qui se résument le plus souvent à une banale recette pour l’issue des prochaines échéances électorales et qui ne regroupe plus autour de lui que les esprits petits et faibles avec qui l’on ne saurait mener une croisade. L’Emsav se trouve aujourd’hui irrémédiablement confiné dans sa pitoyable petitesse et n’a pas compris que la force d’un véritable parti politique breton ne réside pas obligatoirement dans l’intelligence et l’indépendance d’esprit de chacun de ses militants, mais bien plutôt dans l’esprit de discipline, de conviction à une cause juste qui doit triompher et à laquelle chaque militant doit se vouer tout entier. Un tel parti doit obligatoirement regrouper sous sa bannière les éléments les plus courageux et les plus actifs de son peuple, éléments obéissant aux commandements de ses dirigeants. Je vois déjà tous les bien-pensants hocher la tête ! Peu importe, quiconque souhaite sérieusement la victoire pour son peuple doit se pénétrer de l’idée que tout triomphe exige d’abord l’intervention d’un parti fort à la discipline rigide. Ceci est une notion fondamentale que nous ne devons jamais perdre de vue. Ce qui a gagné au communisme des millions d’hommes, ce ne sont pas tant les écrits des pères de l’église marxiste, mais bien cette « armée » de militants obéissant aveuglément à leurs dirigeants tandis que les partis conservateurs constituaient une masse indisciplinée incapable d’agir efficacement.
La dernière question que se posent encore les fondateurs de ce véritable parti nationaliste breton est la suivante : « Luttons-nous pour que le peuple breton soit heureux ou luttons-nous pour lui donner une destinée ? ». Vaste question.

Une chose est certaine, la victoire appartient à ceux qui luttent et qui agissent, et qui, même aux heures les plus sombres, refusent de se soumettre et de désespérer. De ce brasier et dans ses flammes ardentes, doit un jour se forger le glaive qui rendra au peuple breton et à la nation bretonne la vie nationale. Forger ce glaive, telle est la tâche des militants nationalistes bretons d’Adsav. A nous de permettre au forgeron de travailler en toute liberté et de recruter des compagnons d’armes.

Meriadeg de Keranflec’h.

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