Un bon moyen de se débarrasser une fois pour toute des Bretons, c’est de les noyer dans la masse. Deux dangers guettent notre peuple: je les nommerai la « Bretagne riviera » et la « Bretagne banlieue ». Voire un mélange des deux, selon les zones. Il n’échappera à personne que les banlieues de Rennes ou de Nantes ressemblent de plus en plus aux banlieues de Paris – avec le même cocktail explosif d’immigration, de problèmes en tout genre et d’insécurité – et que le golfe du Morbihan se transforme rapidement en une gigantesque zone balnéaire où les Bretons n’ont plus leur place, suivant en cela le destin de villes comme La Baule par exemple.
Le récent rapport Attali indique que la machine à tuer les peuples ne connaît pas de limites. Si nous ne faisons rien, la logique de mort de l’Etat Français nous détruira. Ses « Premières conclusions sur la croissance » font froid dans le dos.
Ce rapport prévoit à l’échelle de l’hexagone de:
-Construire dès à présent 500.000 logements nouveaux par an, en densifiant l’espace urbain.
-Autoriser l’Etat à se réapproprier le foncier disponible des communes dans lesquelles la construction de logements « sociaux » ne répond pas aux objectifs de la solidarité et du renouvellement urbain (loi SRU).
-Inciter massivement les collectivités locales à construire des logements « socialement mixtes » (sic).
-Créer avant 2012 dix ECOPOLIS, villes nouvelles d’au moins 5O.OOO habitants chacune, à la pointe de la technologie et de l’écologie.
La reprise de ces mots d’ordres parisiens à l’échelle de la Bretagne ne laisse pas de doute sur ce qui nous attend si nous ne prenons pas nous-mêmes notre avenir en main. Le journal Ouest France prévoit en effet quatre scénarios pour notre pays (O-F du 1/10/07). Chacune de ces projections est catastrophique dans son genre :
Scénario 1. La Breizh-Riviera : Elle est tellement convoitée qu’elle devient de plus en plus résidentielle (+ 23.000 habitants par an, essentiellement âgés, dont des réfugiés climatiques (sic) . Ils provoquent une telle hausse du prix du foncier que les jeunes ménages sont expulsés (sic) vers le Centre-Bretagne. Heureusement la multiplication des quatre voies sur l’axe nord-sud sauve la Région de l’asphyxie.
Scénario 2. Le Nouveau Tigre Celtique : Résidentielle, la Bretagne est aussi plus productive. Gain : 30.000 habitants par an, ce qui atténue notablement le vieillissement de la région avec la foule des départs en retraite. Une Bretagne au littoral fortement urbanisé.
Scénario 3. La Bretagne laborieuse. Elle produit de plus en plus. Trop. Tellement que cadre de vie et patrimoine ne sont plus préservés. Le littoral est bétonné à outrance, la résidentialisation s’effondre, le solde migratoire baisse à 2O.OOO par an, les tensions s’accroissent entre les villes et le reste du territoire. Seules Rennes, Brest et Vannes s’en tirent, les autres villes reculent.
Scénario 4 . Le reflux. Les Bretons émigrent en masse et pas seulement les étudiants. L’économie ralentit, le coût de l’énergie et des transports s’enflamme, baisse de l’emploi, baisse de la population, territoires déséquilibrés : tout fout le camp (sic), c’est la Bretagne qu’on détricote.
Vous l’avez compris, quelque soit la sauce a laquelle on nous mange, rien de bien bon n’est au programme. On nous offre la richesse et le déracinement ou l’exil et la pauvreté… Le temps presse, il faut tourner la page et imposer notre propre mode de développement qui réponde a nos priorités : un développement équilibré et à visage humain qui respecte le peuple. Pour faire vite, plutôt le modèle Finlandais que le modèle Français : nous voulons que nos enfants puissent rester au pays, et qu’ils puissent adapter la Bretagne